En cette fête du père et maître de la jeunesse, une petite video de 3mn, rapportant le songe des 9 ans de Saint Jean Bosco au Pape Leon XIII
Jean Bosco naquit le 16 août 1815, en Piémont, dans les Etats sardes à une trentaine de kilomètres de Turin.
Il n’avait que deux ans quand son père mourut d’une maladie de poitrine, si bien que « Maman Marguerite » resta veuve avec trois enfants. Très tôt, il travailla à la ferme de sa mère.
Vers l’âge de neuf ans, un songe l’intrigua fort : Une nuit, Jean fait un rêve qu’il racontera lui-même plus tard.
« A neuf ans, j’ai fait un rêve qui m’a profondément marqué pour toute ma vie. Dans ce rêve j’avais l’impression d’être près d’une maison, dans une cour très vaste, où jouait un grand nombre d’enfants. Certains riaient, beaucoup disaient de gros mots. En entendant ces derniers, je me suis aussitôt jeté au milieu d’eux en poussant des cris et en donnant des coups de poings pour les faire taire.
A ce moment même, m’apparut un personnage majestueux richement habillé. Son visage était si lumineux que je ne pouvais le fixer. Il m’appela par mon nom et me dit :
Ce n’est pas à coups de poings, mais par la douceur et la charité que tu devras conquérir ces enfants, qui sont tes amis.
Tout confus et effrayé, je lui répondis que je n’étais qu’un enfant pauvre et sans instruction. A ce moment, les enfants, arrêtant leurs bagarres et leur tapage, se rassemblèrent tous autour de celui qui parlait. Sans trop savoir que dire, je l’interrogeai :
Qui êtes vous, vous qui me demandez de faire des choses impossibles ? Je suis le fils de Celle que ta mère t’as appris à prier trois fois par jour : Mon nom, demande-le à ma mère.
A ce moment, je vis auprès de lui une dame majestueuse vêtue d’un manteau qui resplendissait comme le soleil. Devinant ma confusion, elle me fit signe de m’approcher et me prit par la main avec bonté :
Regarde ! Me dit-elle, Je m’aperçus que les enfants s’étaient tous enfouis ; à leur place, il y avait un grand nombre de chevreaux, de chiens, de chats, d’ours et d’autres animaux semblables.
Voici ton champ, où tu devras travailler, Sois humble, courageux et fort, et ce que tu vois se passer en ce moment chez les animaux, tu le feras pour mes enfants.
Je tournai alors la tête et voici ce que je vis : à la place des animaux féroces apparurent autant d’agneaux qui sautaient et couraient en bêlant autour de cet homme et de cette dame, comme pour leur faire fête.
A ce point du songe, je me mis à pleurer et je demandai à cette dame de bien vouloir s’exprimer clairement parce que je ne savais pas ce qu’elle voulait dire. Alors, elle me posa la main sur la tête et me dit : Tu comprendras quand il faudra.
A ces mots, un bruit me réveilla et tout disparut. Je restai abasourdi. J’avais l’impression que les mains me faisaient mal à cause des coups de poing que j’avais donnés et que j’avais le visage encore brûlant des gifles que j’avais reçues de ces gamins. »
Jusqu’à la fin de ses jours, il considéra ce songe comme une invitation à devenir prêtre et à s’occuper d’enfants abandonnés. C’était un garçon intelligent et adroit, sportif et plein d’entrain. Il voulut alors commencer à étudier, mais il rencontra à ce sujet l’opposition de son frère Antoine.