Seigneur pardon pour nos fautes, nos manques d’amour, nous crions vers toi, viens nous sauver, nous voulons revenir vers toi :
La première lecture est extraite du livre d’Osée, qui est Osée ?
C’est un brave gars, qui prie, qui est fidèle, qui écoute Dieu et est attentif à ses commandements. Et Dieu lui parle : « Sors de l’église, va dans la rue derrière tu rencontreras une prostituée, je veux que tu l’épouse » étonnant, mais Osée obéi, fais ce que Dieu lui demande, mais voilà, très rapidement, cette femme revient à ses « premiers amours », ses travers, ses habitudes, son infidélité. Alors Osée retourne vers Dieu pour adresser une nouvelle prière, une plainte… J’ai fait ta volonté et voilà que je me retrouve avec une épouse infidèle… ce n’est pas drôle, je ne comprends pas pourquoi tu m’as mis dans une telle situation ? Et Dieu de faire comprendre à Osée qu’il fait l’expérience de ce qu’il vit lui-même avec l’humanité. Il a donné la vie à l’homme et celui-ci s’en sert contre Dieu et contre l’homme, il se détourne de celui qui est la source de tout amour, de celui qui est Amour, pour se détruire lui-même.
Mais malgré cela, rien ne peut empêcher Dieu de nous aimer et de vouloir nous sauver, et il nous demande d’avoir le même « cœur » pour tous nos frères, quand bien même nous aurions toutes les bonnes raisons de « bouder » Dieu attend de nous un cœur fidèle, de le mettre en premier dans notre vie, pour pouvoir être plus attentifs à nos frères
Le psaume 50 qui nous met face au péché de David, le plus jeune fils de Jessé, qui était beau, qui a vaincu le géant Goliath, qui a vaincu des armées… Le voilà devenu roi puissant, enfermé dans son château et s’ennuyant, alors il se met à regarder avec curiosité, avec envie, convoitise, la voisine Bethsabée. Il va la dévoyer, lui intimer le silence, mentir à son mari qui est un de ses employés, et l’envoyer volontairement à la mort. Dieu lui envoie le prophète Nathan qui le met face à son péché, alors David se met en pénitence volontairement et nous livre ce psaume 50, le « miserere » que nous méditons pendant tout le temps du carême
« Le sacrifice qui plait à dieu, c’est un esprit humilié… »
Dans ces temps difficiles nous ne trouverons pas le chemin vers le seigneur dans la réclamation de notre dû, pour autant que Dieu nous doive quelque chose, c’est plutôt nous qui lui devons tout. Nous le trouveronts dans l’humble contrition :
Nommer le mal : « mal » le reconnaitre, reconnaitre notre responsabilité, en être désolé, apitoyé et s’appuyer sur le seul qui peut nous en relever, qui peut nous débarrasser de toutes les conséquences du mal et même de ses causes : Dieu qui est Amour
Dans l’évangile nous avons 2 hommes qui montent au temple pour prier » puis qui « redescendirent dans la maison » : Le temple et la maison.
Le temple c’est le lieu de la présence de Dieu, on peut dire que c’est l’église, dans nos villes, nos quartiers, nos villages… elle est là, on y monte pour y prier… or aujourd’hui on ne peut plus monter prier dans l’église de pierre… mais nous avons toujours l’église corps du Christ, ce temple qui est son corps, Dieu est présent dans notre communauté. Il est donc vital pour nous de faire vivre cette communauté par tous les moyens possibles qui nous restent, et notre époque en propose a foison : (téléphone, internet, mails…)
Si l’Église est un corps, elle est composée de cellule, la cellule est ce qui renferme la vie, elle possède en elle tout ce qui est nécessaire à sa fonction pour le bien du corps tout entier. Ainsi l’Église corps du Christ est composée de toutes ces « ecclesiola » petites églises, cellules de vie.
Nous pouvons vitaliser nos cellules, nos familles, nos maisons, nous pouvons y prier car Dieu est présent. La cellule enrichit tout le corps, certainement pas avec la prière du pharisien qui est le meilleur chemin vers le malheur, pour le désappointement, la déception
Mais avec le chemin du publicain, analogue à celui de David dans le psaume 50, du pécheur, qui reconnait son mal et pour cela et se sert de ça pour appeler le salut de Dieu, pour appeler Jésus le sauveur, l’Esprit saint qui est l’amour du père et du Fils.
Répétons-nous cette phrase d’Osée toute la journée : « Venez, retournez vers le seigneur »